Prescriptions potentiellement inappropriées chez la personne âgée de 65 ans et plus (PIM) - PROJET TERMINÉ

Titre de l'étude
Prescriptions potentiellement inappropriées chez la personne âgée de 65 ans et plus (PIM)

Résumé
Notre équipe recherche composée de résident en médecine familiale et de médecin de famille du groupe de médecine familiale universitaire de St-Charles-Borromée (GMF-U) a mené une étude, dans le cadre d’un projet d’érudition, sur la prescription de médicaments potentiellement inappropriés chez la personne âgée de 65 ans et plus (PIM). Celle-ci a été publiée dans La Revue de Gériatrie (voir le lien et le résumé plus haut) et a reçu le prix Réseau-1 Québec de reconnaissance des projets d’érudition des résidents en médecine familiale pour l’année 2016 et le prix « Meilleur article scientifique de recherche, catégorie résidents en médecine » du Collège des médecins de famille du Canada en 2016 également.

Problématique des PIM
La prescription de PIM chez la personne âgée de 65 ans et plus peut avoir de graves conséquences chez cette clientèle (augmentation de la mortalité et de la morbidité). Il existe plusieurs outils pour aider le clinicien à identifier et déprescrire ces médicaments (Voir les Outils de déprescription plus bas). Nous avons mené notre étude dans notre GMF-U en utilisant un de ces outils, les critères de BEERS, dont les résultats ont été publié dans La Revue de Gériatrie (voir le résumé ci-joint). Cette page d’information a été rendu possible grâce à une bourse de Réseau-1 Québec et grâce à la collaboration de l’équipe du Dre France Légaré. Laboratoire de recherche et d’innovation en médecine de 1ère ligne situé au GMF-U de St-Charles-Borromée.

Outils
Il existe plusieurs outils permettant d’identifier les PIM chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Parmi ceux-ci on retrouve les critères de BEERS, STOPP/START et FORTA. Selon une étude récente, le STOPP/START se démarquerait au BEERS:https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S075549821630207X 

Prévalence et facteurs de risque de prescription de médicaments potentiellement inappropriés (PIM) chez les personnes âgées de 65 ans et plus
Contexte
Les études portant sur les prescriptions de médicaments potentiellement inappropriés (PIM – Potentially inappropriate medications) chez les personnes âgées rapportent une prévalence se situant entre 23 et 74,7 %. Les facteurs associés avec la prescription de PIM sont moins bien connus.

Objectifs
D’abord, mesurer la prévalence de prescription de PIM dans un échantillon de patients suivis en clinique de médecine familiale, en utilisant les critères de Beers. Ensuite, identifier certaines caractéristiques des patients qui reçoivent des PIM et des médecins qui les prescrivent.

Méthodologie
Il s’agit d’une étude non-interventionnelle transversale dans laquelle 296 dossiers de personnes âgées de 65 ans et plus ont été étudiés. Les visites à l’étude avaient lieu dans deux cliniques de soins de première ligne, soit une clinique en milieu académique semi-urbain et une clinique rurale.

Résultats
Parmi les 296 patients à l’étude, 72 ont reçu au moins une prescription d’un Médicament potentiellement inapproprié (PIM), soit 24,3 %. Les types de PIM les plus fréquents étaient les benzodiazépines (53,2 %) et le zopiclone (16,5 %). Chez les patients, le sexe masculin (RC 0,53 p = 0,02) et l’absence d’antécédents médicaux (RC 0,26 p = 0,002) étaient des facteurs associés à un risque moindre de recevoir un PIM. À chaque médicament de plus sur la liste du patient, le risque de se voir prescrire un PIM supplémentaire était multiplié par 1,18 (RC 1,18 ; p = 0,003). La présence d’antécédents psychiatriques était associée à un risque plus grand de recevoir un PIM (RC 7,15 p < 0,001). Chez les médecins, seul le fait d’avoir assisté à un congrès gériatrique dans les deux années précédentes étaient associé avec un risque moindre de prescrire un PIM (RC 0,39 p = 0,0035).

Conclusion
Cette étude contribue à mieux comprendre la problématique des médicaments potentiellement inappropriés chez les personnes âgées et à sensibiliser les cliniciens en vue de changements positifs dans leur pratique.

Référence
Rev Geriatr 2017 ; 42 (8) : 455-63. http://www.revuedegeriatrie.fr/

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